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Episode 9.07 - PROGRESSIONS
Par: LauraJo (laura@laurajo.net)
Version française: Laurent (stvoyager@free.fr)

Note: Star Trek: Voyager, personnages et autres produits dérivés sont des marques déposées de Paramount Pictures. Aucune infraction aux droits d'auteurs de Paramount voulue. La Saison 8 virtuelle de Voyager (Voyager Virtual Season 8, VS8) est une entreprise à but non lucrative. L'histoire est propriété de son auteur. Pas de reproduction sans sa permission.

"Les plus petits pas sont parfois le plus sûr moyen d'avancer."

"B'Elanna, au rapport !"
Par dessus le chaos de la passerelle, la voix du chef ingénieur du Voyager se fit entendre de tout le monde sur les canaux de communication du vaisseau.
"Nous subissons la pâté, je suis sûre que vous vous en étiez rendue compte. Si l'armure ablative subit d'autres dommages, il y aura de lourds travaux de réparations à faire. Les téléporteurs sont hors service, de même que quelques systèmes secondaires mineurs. Y a-t-il une chance pour que cela cesse bientôt ?"
"Désolé, B'Elanna", répondit Janeway. "Les choses ne se présentent pas très bien. Continuez juste de faire de votre mieux pour nous garder en un seul morceau et nous ferons de notre mieux pour que ça s'arrête le plus vite possible." Après avoir fermé la communication avec l'ingénierie, le Capitaine se tourna vers Tuvok aux consoles tactiques et lui demanda, "Alors est-ce que nous serons à la hauteur, cette fois ?"
"Nous avons déjà survécu à d'autres altercations avec des vaisseaux Sernaix, Capitaine. Je ne vois aucune raison de penser que nos chances de survie puissent être inférieures en cette occasion."
Catherine ne put s'empêcher de sourire à la réponse de son ami Vulcain. Quelle longue réponse quand un simple oui, ou même un peut-être, aurait suffi.
"Et bien, Tuvok, je ferai confiance à votre jugement cette fois encore. Feu de toutes nos armes à volonté." Janeway redirigea son attention sur la navigation. "Tom, gardez-nous une longueur d'avance sur leurs tirs."
"Bien, Capitaine", répondit-il. "Initialisation d'une manœuvre d'évasion gamma deux."
"Capitaine ?" dit Harry pour attirer son attention. "Nous venons juste de perdre la propulsion transdistorsionnelle. D'autres rapports de dommages arrivent de toutes les parties du vaisseau, mais aucun autre système majeur n'en fait partie."
"Tuvok ?"
"Capitaine, je crois avoir trouvé une faiblesse potentielle. Feu, maintenant."
Tous sur la passerelle furent témoins sur l'écran principal de l'apparition du vaisseau nodal Sernaix solitaire, séparé de sa bande pour une raison qui resterait un mystère pour l'équipage du Voyager, immédiatement suivi de son explosion. L'onde de choc secoua le Voyager en se dissipant, mais ne causa aucun autre dommage, indiscutablement une excellente nouvelle. Dès que le vaisseau s'arrêta de tanguer, Janeway s'adressa de nouveau à Tom au pilotage.
"Lieutenant, quel est le statut de notre propulsion ?"
"Comme l'a dit Harry, nous n'avons plus de propulsion transdistortionnelle. Mais j'ai toujours le contrôle de la distorsion classique, ainsi que du système Sernaix."
"Bien. Janeway à l'ingénierie."
"Ici Torres", entendit-elle.
"A combien de temps estimez-vous la durée nécessaire des réparations ?"
"C'est dur à dire avant d'avoir lu tous les rapports de dommages, mais cela se comptera plus en jours qu'en heures."
"C'est bien ce que je pensais. Je veux que vous vous concentriez prioritairement sur l'armure ablative et la propulsion transdistorsionnelle. Les téléporteurs et autres systèmes moins vitaux peuvent attendre que l'on ait l'air un peu plus en meilleur état."
"Oui, Capitaine. Torres, terminé."
Janeway retourna à nouveau son attention vers Tom. "Programmez-nous une trajectoire pour un coin dont tout le monde se souvient sûrement, et pas nécessairement en bien. En avant pour le Vide. Nous y resterons pour effectuer les réparations. Nous devrions trouver dans cette région de l'espace une paix et une tranquillité relatives."
"Trajectoire programmée, Capitaine", fit Tom en réponse.
"En avant."
 
***
 
B'Elanna soupira quand un nouveau relais explosa. Il semblait que dès qu'elle avait réglé un problème, un autre lui sautait aussitôt au visage. Le Voyager lui menait la vie dure ces derniers temps, bien qu'elle se demandât parfois si ce n'était simplement pas l'ordre habituel des choses à bord. Les réparations triviales n'avaient jamais été la spécialité de B'Elanna, ni d'ailleurs sa tasse de thé.
"Vous savez, cela aurait pu se passer plus en douceur."
La voix puissante d'Oz fit sursauter B'Elanna, lui faisant se cogner la tête et réduire en miettes le travail qu'elle venait juste d'accomplir.
"Bon sang, Oz, vous ne pouvez pas vous mettre à parler aux gens d'un coup comme cela. Un de ces jours, vous finirez par blesser sérieusement quelqu'un."
"Je suis désolé, je ne voulais pas vous effrayer."
"Et qu'est-ce qui aurait pu se passer plus en douceur, exactement ? Parce que j'ai l'impression qu'il y a beaucoup de choses qui tombent dans cette catégorie, en ce moment."
"L'attaque. L'attaque aurait pu se passer plus en douceur."
"Non, sans blague. Est-ce que vous avez une idée précise en tête, ou bien est-ce une remarque d'ordre général ?"
"J'ai repensé à ce qui s'est passé, et si seulement nous avions eu deux vaisseaux dans la bataille au lieu d'un seul, nous aurions pu gagner beaucoup plus facilement. Peut-être est-ce quelque chose à prendre en compte pour la prochaine fois."
"Vous voulez faire sortir le Flyer en plein milieu de la bataille ?" B'Elanna n'était pas vraiment certaine de croire ce qu'elle entendait, mais elle fut quand même assez intéressée pour écouter ce qu'Oz avait à dire. Elle posa ses outils et reporta son attention sur la conversation. "Nous avons déjà eu de la chance de récupérer avec nous une pièce de l'ancien Voyager, je ne pense pas que nous soyons prêt à la redétruire encore une fois."
"Je ne parle pas du Delta Flyer", expliqua Oz. "Je parle du mécanisme de séparation."
"Ce n'est pas faisable. Le processus de séparation est beaucoup trop lent pour être utilisé pendant une bataille. Cela nous rendrait vulnérables."
"Ce n'est pas de votre genre de laisser tomber quelque chose aussi rapidement, B'Elanna. Je suis déçu."
"Vous ne me connaissez pas assez bien pour pouvoir dire de quel 'genre' je suis."
"Pas dans tous les sens, c'est vrai, mais dans ce cas-ci, j'ai raison, et vous le savez."
"D'accord, d'accord. Vous avez peut-être raison."
"Donc, je pensais que nous pourrions peut-être trouver un moyen de faire fonctionner la séparation. Il doit bien y avoir une façon d'accélérer un peu le processus et une astuce pour compenser notre vulnérabilité pendant que la séparation s'effectue."
B'Elanna réfléchit un moment avant de répondre. "Vous savez, vous avez sans doute raison. Je suis certaine que nous avons résolu des problèmes bien plus difficiles par le passé. J'en parlerai au Capitaine. En attendant, nous ne pourrons rien commencer sans son aval."
"C'est tout ce que je désirais pour le moment, merci. Avec mon aide, je suis sûr que vous pourrez rendre cela faisable."
"Je suis certaine que vous l'êtes..." répondit B'Elanna, avant de reprendre ses outils et de retourner à ses relais endommagés.
 
***
 
Les couloirs du Voyager étaient calmes, avec seulement quelques personnes se dirigeant au radar, les yeux embrumés, vers leurs postes. Parmi eux se trouvaient Tom Paris, ayant juste quitté avec regret sa femme qui dormait encore pour gagner la passerelle. Comme d'habitude, B'Elanna était rentrée très tard la veille, après avoir continué de travailler plusieurs heures au-delà de son service sur les réparations nécessaires un peu partout dans le vaisseau. Tom n'avait aucun doute sur le fait que le Voyager fonctionnerait à nouveau au maximum de ses capacités dans très peu de temps grâce à sa femme. Mais il avait aussi parfois envie qu'elle se calme un peu de temps en temps.
Tom était tellement préoccupé par cette idée qu'il ne réagit pas dans un premier temps à l'ouverture d'une porte sur son chemin. Ce ne fut que lorsqu'un visage familier émergea de cette porte qu'il commença à réfléchir. C'était Chakotay qui se dirigeait vers lui, l'uniforme froissé et les yeux pleins de sommeil. Chakotay ne semblait visiblement pas prêt à commencer sa journée et Tom savait qu'il n'était pas de premier quart ce matin. Il se demanda ce qu'il faisait dans les couloirs à cette heure en ayant l'air de s'être battu contre un gros ours et d'avoir perdu.
Sa confusion disparut quand il réalisa de quelle porte Chakotay avait émergé. Il s'agissait des quartiers de Catherine Janeway. Cela expliquait à tous les coups ce qu'il voyait et il se retrouva en train de lutter pour s'empêcher de sourire. Il parvint à limiter son expression à un simple sourire de politesse, mais ce fut suffisant pour attirer l'attention du Commandeur, étant tous les deux sur le même chemin. Tom dut se pousser de côté pour le laisser passer. Ni l'un ni l'autre ne soufflèrent mot, mais l'expression du visage de Chakotay était plus que suffisante pour rendre Tom mal à l'aise. Il semblait inquiet, pas du tout amusé de la situation et plus qu'irrité d'avoir à traverser les couloirs comme un voleur au petit matin à se faire prendre sur le fait.
Face à l'expression du Commandeur, le sourire de Tom disparut d'un coup et il reprit son chemin. Quelque chose lui disait qu'il valait mieux ne pas reparler de cet incident à quiconque, y compris au Commandeur. Il faudrait quand même qu'il le dise à B'Elanna. Et à Harry aussi, c'était son meilleur ami, après tout. Mais cela signifiait que Seven serait probablement mise au courant, et par extension le Docteur, et donc aussi..."
 
***
 
L'ingénierie grouillait d'activité au moment où B'Elanna arriva pour prendre son service. C'était quelque chose qu'elle adorait voir. Avant de se diriger vers sa station pour prendre connaissance des rapports de la nuit précédente, elle décida de se balader dans la section et de vérifier le statut du travail de chacun. En approchant des membres de son équipe, chacun lui fit automatiquement son bref compte-rendu. Finalement satisfaite de voir les choses fonctionner aussi parfaitement qu'elles en avaient l'air, elle arrêta son inspection et commença à faire le tri de ses propres tâches.
Tout du moins jusqu'à ce que le salut amical d'Ozymandias attire son attention.
"Bonjour, Lieutenant. Comment allez-vous aujourd'hui ?"
Légèrement perplexe de ce style inhabituellement gentil, B'Elanna répondit par réflexe. "Bien, merci. Et vous, comment allez-vous ?"
"Ca va. J'ai été bien occupé. J'ai passé un peu de temps à feuilleter les bases de données de la Fédération. Je ne savais pas qu'il y avait autant d'informations stockées là-dedans, ni comme elles étaient fascinantes. Rien que le nombre de mondes membres est étonnant. Avoir formé une telle alliance avec tant d'espèces différentes est réellement une grande réalisation."
Réalisant qu'elle n'arriverait à rien faire tant qu'Oz aurait quelque chose à lui raconter, et appréciant malgré elle le sujet, B'Elanna se laissa tomber dans son fauteuil.
"J'imagine que je n'y ai jamais vraiment pensé. Mais vous avez raison, c'est impressionnant. Dans tout notre voyage à travers le Quadrant Delta, nous n'avons jamais trouvé quelque chose de semblable à notre Fédération."
"Vous ne pensez jamais que si vous aviez trouvé une telle autre association, vous auriez pu décider de vous y joindre au lieu de continuer votre voyage vers la Terre ?"
"Nous y aurions peut-être pensé, mais pas longtemps. Je ne crois pas vraiment que quoi que ce soit aurait pu nous empêcher de vouloir rentrer chez nous."
"Le foyer est quelque chose de très fort pour vous."
"C'est vrai. Bien que le foyer ne soit pas tant un endroit que des gens. Pour moi, le Voyager était mon foyer et quels que soient leurs membres d'équipage, c'était là que je voulais être. S'il avait fallu que nous nous arrêtions quelque part, que nous nous établissions et abandonnions notre voyage, je pense que j'aurais été heureuse. Mais à cette époque, je n'avais pas une famille sur Terre comme beaucoup d'autres en avaient."
"Je trouve vraiment cela fascinant", commenta Oz. "Tout cela est si différent des Sernaix. Connaître votre culture s'avère utile pour ouvrir les esprits."
"C'est agréable de vous voir faire cet effort", dit B'Elanna.
"Si je tiens à m'intégrer ici, je le dois. J'ai besoin de comprendre d'où vous venez tous et ce qui vous motive."
"C'en est un bon aperçu. Cela vous ennuie si je vous demande ce qui vous a décidé à faire cela ?"
"Oh, rien en particulier", répondit l'Esprit de Vaisseau. "Quelques petits détails."
"Et bien, faites-moi savoir si vous découvrez quoi que ce soit d'intéressant dans ces bases de données. Je suis sûre qu'il y a de véritables trésors quelque part là-dedans."
"Je n'y manquerai pas", l'assura Oz. "Il y a quelque chose que j'aimerais vous demander tant que je vous ai sous la main."
"Allez-y."
"Avez-vous parlé au Capitaine de l'idée d'une séparation de soucoupe accélérée ?"
B'Elanna soupira. "J'avais prévu de le faire à un moment ou à un autre aujourd'hui, mais je n'ai pas encore eu le temps de préparer un rapport correct."
"En fait, c'est pour cela que je vous le demande. J'ai rassemblé quelques idées sur le sujet et j'ai moi-même préparé un rapport. Vous le trouverez dans les dossiers de votre ordinateur."
B'Elanna se tourna vers son terminal et vérifia ses dossiers. Effectivement, un fichier avait été placé là par Oz la veille au soir.
"Merci", répliqua B'Elanna, la voix tintée d'une once de surprise. "J'y jetterai un œil. Vous m'avez peut-être fait économiser du temps."
"C'était mon but. Il y a autre chose que vous pourriez faire pour moi. Appelons cela une faveur en remerciement."
"Tout dépend de ce que vous voulez", répondit prudemment B'Elanna.
"Je me demandais si vous pourriez demander au Capitaine Janeway d'autoriser mon accès à tout le vaisseau. Je crois que je pourrais ainsi être d'une plus grande aide pour tout le monde."
"C'est une idée intéressante, mais je ne suis pas sûre que le Capitaine soit tout à fait prête pour cela. J'y réfléchirai, mais c'est tout ce que je peux vous promettre."
"Ce sera déjà bien. Merci. Je vais vous laisser travailler, maintenant."
Et à la surprise et satisfaction de B'Elanna, il le fit.
 
***
 
L'infirmerie était calme, attendant encore que le premier patient de la journée arrive. Le Docteur profitait de l'accalmie pour jeter un œil sur les résultats des derniers tests de Miral en les comparant avec ceux d'Harry. Il y avait un lien, il devait y en avoir un, mais il ne l'avait pas encore trouvé. Jusqu'à maintenant, il avait deux théories. Soit Miral avait été en contact à un moment ou à un autre avec quelque chose ayant trait aux Sernaix, soit les effets lui avaient été transmis par sa mère. Ces hypothèses en tête, il commanda à l'ordinateur d'effectuer une recherche de tout événement impliquant les Sernaix et une exposition possible de Miral. S'il restait bredouille après cela, il faudrait bien qu'il admette que la seconde possibilité était la réponse qu'il recherchait.
La recherche informatique avait à peine commencé lorsque les portes de l'infirmerie s'ouvrirent pour laisser entrer le premier patient de la journée. Le Docteur soupira quand il vit l'une des jeunes officiers scientifiques entrer avec la chienne de Janeway dans les bras. Il était évident que le patient était la chienne et pas la jeune femme. Combien de fois faudrait-il qu'il le répète à ces gens, il était Docteur, pas vétérinaire!
"Docteur", commença l'officier. "Je pense qu'il y a un problème avec la chienne du Capitaine. Je l'ai trouvée allongée dans le couloir, étalée de tout son long au milieu du chemin. Elle ne bougeait même pas quand les gens passaient et en la regardant plus en détail, j'ai pensé que quelque chose n'allait pas."
"Alors vous l'avez amenée ici."
"Je ne savais pas où l'emmener ailleurs."
Maugréant quelque chose d'incompréhensible dans sa barbe, le Docteur enleva Amélia des bras de sa sauveuse et alla la déposer sur l'un des lits médicaux. Attrapant le tricordeur médical le plus proche, il ausculta le petit chien.
"Alors, qu'est-ce que tu es encore aller chercher ?" dit-il en continuant l'examen. "Tu t'es encore mêlée de ce qui ne te regardait pas, hein ?"
Derrière lui, le jeune officier faisait tout son possible pour ne pas rire devant l'attitude du Docteur face au chien. Quelle que soit sa tendance à toujours se plaindre, elle suspectait qu'il aimait l'animal et qu'en fait, cela ne l'embêtait pas du tout d'avoir à la soigner. Très peu de temps passa avant qu'elle ne soit interrompue dans ses pensées quand il donna son diagnostic.
"Et bien, on dirait qu'Amélia a été un mauvais petit chien. Je suspecte que ses symptômes sont la conséquence d'une surdose de chocolat, un produit qui n'a jamais été bon pour un chien. Comme je sais que le Capitaine avait eu un chien pendant des années, je doute que ce soit quelque chose qu'elle ait donné exprès à Amélia. Il y a des chances pour qu'Amélia ait chipé quelque chose qu'elle n'était pas supposée attraper dans les quartiers du Capitaine. Elle ira mieux en restant éloignée du chocolat. Je vais quand même lui faire des contrôles réguliers durant les huit prochains jours pour m'assurer qu'il n'y a aucun dommage sérieux. Voulez-vous le dire au Capitaine, ou dois-je m'en occuper ?"
"Si cela ne vous fait rien, Docteur, je crois que je préfère que vous lui en parliez", répondit la jeune femme. "Je n'ai vraiment pas eu beaucoup de contacts avec le Capitaine jusqu'à maintenant."
"Et bien, elle ne vous mordra pas, mais si vous ramenez simplement ce chien là d'où elle vient tout de suite, je m'assurerai d'informer le Capitaine de ce qui est arrivé."
"Merci, Docteur", répondit la scientifique avant d'attraper Amélia dans ses bras et de se diriger vers la sortie de l'infirmerie, laissant le Docteur dans l'attente de son prochain patient qui, il l'espérait, serait humain cette fois.
 
***
 
La porte du bureau de Janeway sonna juste au moment où elle saisissait une tasse de café dans le réplicateur. Elle prit quelques secondes pour en savourer l'arôme avant de demander au visiteur d'entrer. Harry et B'Elanna passèrent la porte tandis qu'elle se dirigeait vers son bureau. Ils attendirent qu'elle s'installe dans son fauteuil avant de prendre la parole.
"Capitaine, nous aimerions vous parler d'une idée d'Oz", expliqua B'Elanna.
"Allez-y", l'invita le Capitaine.
"C'est quelque chose dont il m'a parlé après le dernier combat contre le vaisseau nodal Sernaix. Il a suggéré que nous aurions plus de chances si nous avions deux vaisseaux et un moyen de parvenir à cela serait d'utiliser la séquence de séparation."
"Je croyais que cette opération était trop lente pour être exécutée dans une situation de combat."
"Elle l'est, dans son état actuel", confirma B'Elanna. "Mais Oz a suggéré que nous cherchions des moyens de réduire la durée d'exécution."
"Ca semble être une idée intéressante."
"C'est ce que nous avons pensé", reprit Harry. "B'Elanna m'a tout expliqué et je pense que nous devrions être capable d'arriver à quelque chose ensemble."
"Cette tablette de données contient un rapport qu'Oz a écrit lui-même sur le sujet", expliqua B'Elanna en tendant l'objet à Janeway. "Je l'ai parcouru et je pense que cela couvre tout ce dont nous avons discuté."
"Très bien. Et puisque vous êtes là, je suppose que vous recommandez que nous entamions l'étude."
"Oui, Capitaine. Nous n'avons rien à perdre à essayer."
"Très bien, alors allez-y."
"Merci, Capitaine. Cependant, je pense que vous devriez savoir quelque chose. Les préparations pourraient prendre un certain temps. Il est des plus probables qu'il faudra des semaines avant que nous ne parvenions à quelque chose."
"Alors considérez cela comme un projet externe", ordonna Janeway. "Je ne veux pas que cela interfère avec votre service normal. Je suis cependant suffisamment intéressée pour vous laisser y passer une partie de votre temps. Je vous laisse apprécier la durée nécessaire."
"Merci."
"Y a-t-il autre chose ?" se renseigna Janeway.
"En fait, il y a une chose. Quelque chose qu'Oz m'a demandé. Il a suggéré que si nous lui donnions un plus grand accès au vaisseau, il serait capable de nous donner un meilleur coup de main, pour les réparations, par exemple. Ses restrictions actuelles limitent ce qu'il peut faire pour nous aider et d'après ce que j'ai vu, il veut vraiment nous aider. Si nous lui permettons plus de liberté, il nous sera également beaucoup plus utile dans ce projet de procédure de séparation."
Le Capitaine resta silencieuse un moment en réfléchissant à la question et finit par reposer sa tasse sur le bureau. Elle posa son menton sur ses mains croisées. "Essayons, pour une semaine. Ensuite, j'examinerai la situation et nous en rediscuterons pour prendre une décision définitive."
"Je vous ferai savoir quand les ajustements nécessaires des systèmes seront prêts", commenta Harry.
"Merci. Vous pouvez disposer."
Tandis qu'Harry et B'Elanna sortaient, Catherine reprit son café et se relaxa dans son fauteuil. Ses officiers avaient eu certaines idées intéressantes et elle était impatiente de voir comment ils s'en sortiraient.
 
***
 
Harry entra dans l'ingénierie, pas tout à fait certain de la raison pour laquelle il était venu ici discuter en particulier avec Oz. Il savait qu'Oz avait accès à d'autres endroits, mais cela semblait rester le premier endroit où l'on pouvait le trouver. Tuvok ne trouverait à coup sûr aucune logique dans tout cela, mais ça, ce n'était pas le problème d'Harry. Essayant de faire abstraction de ses idées vagabondes, il trouva un coin tranquille et s'adressa au Sernaix.
"Oz ? Vous êtes là ?"
"Harry !" La réponse vint comme d'habitude, passablement bruyante. "Vous êtes venu me voir ?"
"En fait, oui. Je me demandais comment se passait votre 'période d'essai' ?"
"Vous voulez dire comment je me sens avec un peu plus de liberté de mouvement ? Merveilleusement bien, absolument merveilleusement bien. Cela m'a donné l'opportunité de voir bien plus de ce qui se passait sur ce vaisseau. Ce qui me fait penser à autre chose. Seven et vous semblez passer beaucoup de temps ensemble. Alors comment se passent les choses entre vous ?"
"Seven et moi ?"
"Oui, Seven et vous. Vous voulez que je vous épelle son nom ?"
"Non !" répliqua Harry un peu trop rapidement. "En fait, ce n'est absolument pas le sujet dont je voulais vous parler pour le moment."
"Bien, alors revenons à ce qui vous amène. Nous aurons le temps d'en reparler plus tard."
"Donc", continua Harry, sans pouvoir prononcer une parole de plus avant d'être interrompu par Oz sur un nouveau changement de sujet qui l'intéressait aussi.
"Vous semblez également bien vous entendre avec l'enfant de B'Elanna."
"Miral ? Bien sûr que oui, c'est la fille de ma meilleure amie."
"Mais vous semblez avoir développé un attachement particulier pour elle, plus que je ne l'aurais cru étant donné votre relation."
"Elle m'aime bien. Et c'est le seul enfant du navire. Il est naturel que nous développions tous un sentiment d'attachement pour elle. La même chose s'était produite avec Naomi."
"Cela ne s'arrête pas là dans votre cas, Harry." Oz était hésitant, et cette fois, Harry décida de rester silencieux pour voir où l'Esprit de Vaisseau voulait en venir. "Miral a été Touchée aussi, voyez-vous. Le Don que vous avez reçu, B'Elanna et vous, s'est transmis à son bébé, et c'est ce Don partagé qui est la base du lien que Miral et vous partagez."
"Mais comment cela se peut-il ? Ils ne pensaient même pas à Miral quand..."
"B'Elanna et vous avez partagé quelque chose, il y a longtemps", l'interrompit à nouveau Ozymandias. "Vous le savez. Vous connaissez l'expérience qui vous a touché, et maintenant, B'Elanna a transmis ce Don à son enfant. Cela s'est transféré d'une mère à sa fille."
"Mais comment cela est-il seulement possible ?" demanda Harry.
"Cela, je ne saurais le dire. Mais il faut que je me remette à ce que faisais. Je vous reverrai plus tard, Harry."
"Ouais, à plus tard", répondit Harry distraitement en sortant lentement de l'ingénierie.
 
***
 
"C'est bien, Miral, très bien. Maintenant, donne-moi cette brosse à cheveux."
B'Elanna s'assit sur le sol des quartiers de sa famille, regardant sa fille retirer un à un les objets et les poser devant elle. L'intelligence de la jeune enfant épatait sa mère. Quant aux pouvoirs qu'elle avait l'air de posséder, il était dur de s'y habituer. Tom et elle arrivaient cependant à les gérer. Et à chaque fois que Miral faisait quelque chose de nouveau, il était plus aisé d'y croire.
Bien sûr, cela aurait été plus agréable si elle avait pu être là pour voir plus les progrès de sa fille. Avec tout le temps qu'elle devait passer à l'ingénierie, surtout à cause des réparations dont ils s'occupaient actuellement, B'Elanna trouvait de plus en plus difficile de trouver un minimum de temps à passer avec sa fille.
Le projet de séparation de la soucoupe ne faisait qu'empirer les choses. Le Capitaine l'avait encouragée à le considérer comme un projet 'personnel', et dans l'esprit de B'Elanna, cela impliquait qu'elle limitait le temps qu'elle y consacrait durant son service. Et cela ne pouvait signifier qu'une seule chose. Si elle voulait que le projet aboutisse, elle devait y passer ses heures de repos, ce qui en conséquence risquait de dégrader sa relation avec Miral. C'était une chose difficile à accepter, et B'Elanna n'était toujours pas prête à faire passer n'importe quoi par-dessus son travail, en dépit des années qu'elle avait maintenant passées avec Tom.
Ses pensées furent interrompues par Oz, qui prenait avantage de sa nouvelle liberté pour venir s'enquérir de sa situation.
"Alors, comment s'est passée votre journée, B'Elanna ?"
Le Lieutenant se surprit à sourire malgré elle, et quand Miral se rapprocha, elle prit l'enfant dans ses bras et alla s'adosser dans un fauteuil.
"Pas trop mal, en fait. Merci encore pour votre aide dans ce rapport, cela m'a réellement fait gagner du temps."
"Je vous en prie, ce n'était rien. De plus, puisque le travail m'a finalement fourni quelques avantages, on peut difficilement appeler cela un acte désintéressé."
"Mais merci quand même."
"En fait, je me demandais si vous voudriez un peu d'aide avec Miral ? Il doit être difficile de gérer les pouvoirs qu'elle possède. Il doit y avoir quelque chose que je puisse faire pour vous aider."
B'Elanna soupira. "J'apprécie votre offre, mais il y a trop longtemps que je n'ai pas pu passer un peu de temps seule avec ma fille. Je ne veux pas tellement abandonner le peu de temps qu'il me reste."
"Vous ne devriez pas vous soucier autant de rester éloigné d'elle, et vous contenter d'être fière de ce qu'elle arrive à faire."
"Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?"
"Je veux dire que d'être loin d'elle n'est pas si mauvais, ni pour vous ni pour elle."
"Etes-vous en train de dire que je devrais passer du temps loin d'elle, loin de mon bébé ?"
"Non, non ! Ce n'est pas du tout ce que je voulais dire ! Vous êtes une bonne mère, je ne suggérerais jamais que vous devriez rester loin de votre enfant."
Au moment où Oz terminait sa phrase, Tom passa la porte de leurs quartiers. Il ne manqua pas de remarquer l'air ennuyé de sa femme.
"Il faut que j'y aille, maintenant", continua Oz. "Je vous verrai demain, B'Elanna."
Tom regarda, perplexe, sa femme noter le départ d'Oz ou bien sa propre entrée. "Quelque chose ne va pas ?" lui demanda-t-il.
"Je n'ai pas envie d'en parler, Tom."
B'Elanna ne lui adressa même pas un autre regard, mais retourna toute son attention sur l'enfant dans ses bras. Elle ramassa le panda en peluche que Miral avait récupéré un peu plus tôt et fit mine de faire grimper l'animal sur les jambes de sa fille, au plus grand bonheur de celle-ci. Tom n'avait plus qu'à regarder en se posant des questions avant d'aller dans la chambre pour retirer son uniforme, espérant qu'Oz n'avait rien fait de trop sérieux pour embêter sa famille.
 
***
 
"Café, noir." Janeway commanda et attendit que le réplicateur fabrique le breuvage spécifié. Une fois la tasse matérialisée devant elle, elle la prit et en but une gorgée, ce qui provoqua sur son visage une grimace de dégoût dès que le liquide chaud toucha ses pastilles gustatives.
Déca.
Encore.
Elle posa la tasse sur son bureau, parfaitement alignée avec les cinq autres déjà là, abandonnées irrévérencieusement simplement à cause du manque de l'ingrédient vital.
Caféine.
Elle retournait déjà vers le réplicateur à problème pour réessayer encore quand la porte de son bureau sonna, la forçant à laisser à la machine un répit provisoire.
"Capitaine", salua Tuvok en entrant. "J'ai un rapport sur les progrès d'Oz durant la journée d'hier. A tous points de vue, les choses ont l'air de se passer pour le mieux jusqu'à maintenant."
"C'est également l'impression que j'ai. B'Elanna semble contente du rapport qu'il a préparé pour elle sur la séquence de séparation et Harry est venu me voir pour dire comme les choses s'étaient bien passées dans son travail avec Oz cet après-midi. Je pense que son intégration parmi l'équipage avance bien."
"Je suis d'accord." Tuvok resta silencieux un moment, regardant les tasses alignées sur le bureau de Janeway avec une certaine curiosité. "Capitaine..."
"Le réplicateur fonctionne mal, il refuse de me donner autre chose que du décaféiné. J'ai essayé plein de trucs, j'ai ouvert le panneau deux fois. J'ai même commandé du déca pour voir s'il me donnerait le contraire de ce que j'avais commandé, mais il semble qu'il comprenne cet ordre là parfaitement. Cette machine me rend folle ! Mais je suis déterminée à la vaincre, j'AURAI mon café."
"Peut-être qu'Oz pourrait faire quelque chose pour vous aider", suggéra Tuvok.
"Je lui ferai part de cet ordre plus tard dans la semaine. Pour l'instant, cela reste personnel."
"Comme vous voudrez. Je dois vous informer tant que je suis là que j'envisage de faire des tests dans les cellules concernant des techniques possibles d'évasion demain, alors si vous avez besoin de moi pour quoi que ce soit, je ne serai pas sur la passerelle."
"Très bien, bonne chance pour çà. Disposez."
Catherine regarda Tuvok repasser la porte et revint au réplicateur. Si ce grille-pain de malheur avait pensé qu'il pourrait s'en tirer comme ça, il se trompait fortement.
 
***
 
Tom était à nouveau de service en fin de nuit et se retrouva une nouvelle fois dans le couloir dans lequel donnaient les quartiers du Capitaine. Ce n'était pas fait exprès. En fait, il ne s'en était même pas aperçu avant d'entendre le typique chuintement d'une porte qui s'ouvrait devant lui et de voir Chakotay sortir dans le couloir.
Cette fois, Tom s'arrêta net devant son Commandeur, incapable de faire avancer ses jambes d'un pas de plus. Chakotay aussi resta figé. 'Pris comme un chat dans la lumière' fut l'expression qui vint à l'esprit de Tom, et il se demanda bêtement si c'était une expression avec laquelle Chakotay lui-même était familier ces derniers temps.
Après un moment de malaise, Tom reprit suffisamment son contrôle pour s'écarter du chemin du Commandeur et reprit le sien vers la passerelle, laissant Chakotay repartir dans la direction opposée. Tom fut content de ne pas avoir à attendre trop longtemps après l'ascenseur et dès qu'il y fut entré, il s'adossa contre le mur.
"Ces deux-là devraient arrêter de se rencontrer en secret et laisser simplement l'équipage savoir ce qui se passe. Ca rendrait la vie beaucoup plus simple à tout le monde." L'intervention inattendue d'Oz fit sursauter Tom et le fit se retourner pour voir qui était là avec lui avant qu'il ne se rende compte de ce qu'il faisait.
"Oz ! Il faut que vous arrêtiez de faire ça !"
"Faire quoi ? Tout ce que je faisais était un commentaire sur le Capitaine et le Commandeur."
"Et bien ne le faites pas, je ne veux pas l'entendre."
"Vous dites que je ne dis pas la vérité ?"
"Non, je dis que je ne suis pas d'humeur à l'entendre." Tom se redressa, espérant qu'en ayant l'air de vouloir aller travailler, l'Esprit de Vaisseau le laisserait simplement tranquille. Il n'eut pas l'occasion de vérifier si cela marchait, car l'ascenseur arriva à destination. Tom sortit pour se diriger vers son poste, énervé au possible.
Pour Oz, l'irritation de Tom semblait disproportionnée par rapport à l'incident dont il venait juste d'être témoin. Il nota donc cela afin d'en reparler plus tard. Qui pouvait dire quand il pourrait découvrir ce qui provoquait cela ?
 
***
 
"Je pense que vous verrez que c'est incorrect. Si vous diminuez la puissance d'entrée de 0.4 pour cent au lieu de 0.5 pour cent, cela devrait fonctionner parfaitement."
Seven ne répondit rien et essaya ce que suggérait Oz. A sa surprise, cela fonctionna et l'unité devant elle s'éveilla.
"Merci, Oz. Travailler avec vous se révèle des plus efficaces."
"Je suis content de pouvoir vous aider. J'aime penser que c'est pour cela que je suis ici. Je me demandais comment se passait le projet de séparation de soucoupe ?"
"Vous n'en avez pas parlé avec B'Elanna ?"
"La dernière fois que j'ai discuté avec elle, nous n'avons pas vraiment évoqué ce sujet là", admit Oz.
"Et bien", lui expliqua Seven. "J'ai l'impression qu'elle a déjà réussi à trouver suffisamment de temps pour travailler sur le projet. Il semble avoir piqué son intérêt. Elle a même mentionné la possibilité d'effectuer le premier test bientôt."
"Vraiment ? Je suis content que ce soit le cas, mais..."
Oz hésitait, pas tellement sûr de vouloir poursuivre. Mais Seven le pressa immédiatement de continuer.
"Mais quoi ?"
"Je suis juste surpris. Il ne s'est pas passé longtemps depuis que le Capitaine Janeway a donné son accord pour ce projet. Je suis surpris que B'Elanna ait réussi à trouver le temps d'étudier la séparation de soucoupe si rapidement. Je sais qu'elle sentait ces derniers temps qu'elle n'arrivait pas à passer assez de temps avec Miral."
"Il est naturel qu'elle ressente cela. Les parents ressentent le besoin de passer beaucoup de temps avec leurs enfants. Cependant, je respecte le fait qu'elle ne laisse pas ses sentiments interférer avec son travail."
"Vous le respectez ?"
"Oui. Bien qu'en même temps cela ne m'empêche pas de désirer qu'elle puisse passer plus de temps avec sa fille."
"Nous devons nous rappeler que Miral a montré des aptitudes télépathiques. Elle peut être avec ses parents tout le temps, qu'ils soient physiquement dans la même pièce qu'elle ou non."
"C'est peut-être pour ça, mais ses parents n'ont pas ces aptitudes", rappela Seven à Oz. "Miral est peut-être capable d'être 'avec' eux, mais on ne peut pas dire la même chose du contraire. Tom et B'Elanna ne peuvent pas être 'avec' elle."
"Je n'avais pas pensé à cela", admit tristement Oz. "J'espérais juste que je pourrais faire quelque chose pour leur simplifier la vie."
"Ils s'adapteront", le rassura Seven. "B'Elanna a montré qu'elle était plus que capable de trouver la solution de nombreux problèmes. Je suis sûre que quelque chose d'aussi important pour elle ne fera pas exception."
"J'espère que vous avez raison", répondit Oz avant de reporter son attention sur son travail.
 
***
 
Ayala tenta de ne pas apparaître trop lasser en attendant que Tuvok termine son inspection initiale des cellules. Il n'avait absolument aucune idée de ce que son supérieur était en train de faire. A première vue, il tournait lentement en rond au milieu d'une des cellules cubiques, s'arrêtant tous les trente degrés et fixant apparemment des yeux un point droit devant lui. Bien qu'Ayala n'ait aucun doute sur le fait qu'il devait y avoir une raison logique à une telle étude intensive de la cellule, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'un tel degré de détail poussait le vice un peu loin.
Il s'écoula dix minutes avant que Tuvok ne reporte son attention sur le panneau mural qui contenait les contrôles de la cellule. Tout, depuis l'équipement de surveillance de l'atmosphère jusqu'au générateurs de champs de force, pouvait être vérifié depuis cet endroit. Cela devait donc être une partie clé de leur inspection détaillée. Juste au moment où Tuvok s'apprêtait à toucher le panneau pour l'activer, une voix pressée se fit entendre depuis les haut-parleurs.
"Vous ne pensez pas que vous devriez effectuer un diagnostic de base avant de toucher ce panneau ?" La voix d'Oz hurlait presque tout autour de lui. Ayala avait l'impression d'avoir fait un bond de deux mètres en l'air, mais Tuvok avait quant à lui à peine levé un sourcil avant de répondre.
"Cela ne fait pas partie de la procédure standard dans ce cas, Monsieur Oz, et je ne vois aucune raison de vous conduire de la sorte."
"Je crois qu'il serait dans votre intérêt de l'effectuer, cette fois-ci", l'encouragea Oz.
"Avez-vous une raison particulière de suggérer cela ?"
"Uniquement une inquiétude pour votre santé."
Tuvok sembla réfléchir à la remarque pendant un moment, mais se retourna ensuite vers le panneau. Il était sur le point de le toucher quand Oz l'interrompit à nouveau.
"Etes-vous vraiment, vraiment sûr que vous ne voulez pas effectuer ce diagnostic ?"
Ayala dut refréner un rire en voyant poindre l'irritation de Tuvok. Les tentatives du Vulcain pour contrôler son malaise rendait la situation encore plus amusante, bien qu'elles firent espérer au jeune homme que, pour une fois, ses pouvoirs de contrôle psychique fussent les meilleurs. Réalisant que Tuvok ne lui répondait, ni ne réessayait de toucher le panneau, Oz essaya de terminer la marque.
"Je me soucie un peu de votre sécurité, Tuvok. Je ne voudrais pas que vous vous électrocutiez."
Soupirant presque, Tuvok se retourna vers le panneau, mais cette fois sans vouloir le toucher. Au lieu de cela, il demanda à l'ordinateur le diagnostic suggéré et attendit d'en voir les résultats qu'il s'attendait à voir typiques d'une vérification de système. Il se fit également une note mentale. Une fois l'inspection de sécurité terminée, il aurait un mot avec le Capitaine concernant ses interruptions intempestives de l'Esprit de Vaisseau Sernaix.
 
***
 
Il y avait des jours où Catherine Janeway pensait que les capitaines de vaisseaux stellaires devraient disposer d'un chemin privé entre leur bureau et leurs quartiers. Un chemin qui ne nécessiterait pas l'emploi intempestif de téléporteur, qui de toute façon n'étaient toujours pas opérationnels. C'était pourtant une courte distance, mais elle avait été approchée par pas moins de dix membres de son équipage, chacun lui posant des questions qui auraient pu aisément être traitées par leurs supérieurs directs. Même si ces officiers avaient dû rapporter ces problèmes au Capitaine, cela n'aurait pas encore eu lieu et cela ne se serait pas passé dans un couloir à la fin d'une journée horriblement fatigante.
Ce qu'elle vit quand les portes s'ouvrirent devant elle ne fit rien pour améliorer son humeur. Ses quartiers étaient en fouillis. Et pourtant, ce n'est pas comme ça qu'elle les avait laissés en partant à midi. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre ce qui s'était passé, surtout parce que le coupable était assis par terre au milieu de la pièce, essayant d'afficher l'expression la plus innocente qu'un chien puisse avoir.
Cela ne marchait pas.
Malheureusement, un chien restant un chien, Catherine savait que ce serait à elle de tout ranger. Essayant de ne pas trop fustiger Amélia du regard, elle s'accroupit pour ramasser ce qu'il y avait de plus près d'elle. Un chemisier. Ou plutôt, les restes d'un chemisier. Le tissu avait été tellement mis en pièces qu'elle aurait mis un bout de temps à deviner ce que cela avait été si elle n'avait reconnu la couleur et une manche restée intacte. Soupirant, elle déposa les restes au recyclage.
En revenant chercher ce qui restait à recycler, l'humeur de Catherine empira encore au son de la porte. Elle pensa un instant que, qui que ce soit, il avait intérêt à être de bonne constitution et avoir une excellente raison pour sonner à sa porte.
La porte s'ouvrit et révéla Chakotay. Ca collait. Après tout, c'était lui, l'ultime responsable de tout ce bazar.
"Qu'est ce que tu veux ?" demanda Catherine.
"Et bien, ce n'est pas tout à fait l'accueil chaleureux que j'espérais", commenta Chakotay en passant devant elle sans attendre d'y être invité. "Je vois qu'il y a eu un petit cataclysme ici." Il essaya de ne pas rire, mais ne réussit cependant pas à empêcher un petit sourire d'apparaître sur ses lèvres. La vue de ce sourire et le creux de ses fossettes ne réussirent qu'à assombrir encore plus l'humeur de Catherine.
"C'est comme ça que tu appelles cela ?" demanda-t-elle en retournant à sa tâche de déblayage de son espace vital. "Je suppose que tu trouves cela amusant. Et j'imagine que tu ne te sens pas le moins du monde désolé de ce qui arrive."
"De quoi devrais-je être désolé ?" La voix de Chakotay laissait paraître son incompréhension.
"Ca. Ce bazar."
"Ce n'est pas moi qui ai fait ça à tes quartiers, Catherine. J'aurais pensé que cela serait évident pour quelqu'un de ton intelligence."
"Oh, tu n'es pas directement responsable", admit Catherine. "Mais sans tes actes, cela ne serait pas arrivé. C'est toi, après tout, qui m'a donné ce bon dieu de chien."
"Ca semblait une bonne idée, à l'époque", répliqua-t-il tranquillement.
Se calmant un peu, Catherine arrêta son nettoyage assez longtemps pour lever la tête vers lui. "Ca l'était, Chakotay. Vraiment. Il y a juste des moments où je me demande si un vaisseau stellaire est bien la meilleure place pour un chien. De toute façon, tu n'es pas venu ici pour me parler de mes quartiers, alors qu'y a-t-il ?"
"Et bien en fait, si. J'étais venu te parler de tes quartiers."
Dans son état d'énervement, Catherine ne vit pas immédiatement où il allait en venir et se contenta de répondre, "Quoi ?"
"Je voulais te parler des arrangements de notre vie commune. Ou plutôt de nos nuits communes."
"Est-ce vraiment le moment ? Et de toute façon, qu'est-ce que tu veux changer ?"
"Catherine, vas-tu arrêter ce que tu es en train de faire et m'écouter ?"
Catherine se figea, mais ne se releva pas de sa position accroupie.
"Est-ce que tu as la moindre idée de l'impression que j'ai lorsque je me faufile comme un voleur jusqu'à mes quartiers à une heure ridiculement matinale ? J'ai été vu par plus d'une personne, et ce n'est pas comme si les gens ne savaient pas déjà à propos de nous."
"Je n'ai vraiment pas envie d'entendre ce discours pour l'instant, Chakotay. Ne peut-on pas en reparler quand j'aurais moins de choses en tête ?"
Jetant un œil autour de lui dans la pièce, Chakotay réalisa que ce n'était peut-être finalement pas le bon moment pour parler de cela. Dans l'état où ils étaient pour l'instant, les quartiers de Catherine ne semblaient pas être en mesure de pouvoir accueillir une personne de plus.
"D'accord, j'abandonne pour le moment. Mais promets-moi que nous reparlerons de cela plus tard."
"Je te le promets, Chakotay. Et maintenant, si tu m'aidais à ranger tout le bazar que ce chien à fait en ton nom ?"
Décidant qu'il valait mieux ne pas discuter, Chakotay alla jusqu'au coin opposé de la pièce et commença à ramasser les affaires de Catherine. L'endroit était vraiment dans un désordre total, mais avec son aide, ils avaient une chance de pouvoir ranger toute la pièce avant le dîner. En dépit de l'agacement de cet épisode, il ne pouvait s'empêcher de sourire à Amélia en traversant la pièce. Il ne lui avait pas échappé qu'aucune mention de punition pour le chien n'avait été faite. Il n'y avait même pas eu de menace de violence. Quoi qu'ai pu déclarer Catherine, elle adorait cet animal.
 
***
 
Tom Paris rentra dans ses quartiers, trouvant B'Elanna une fois de plus assise sur le sol, Miral sur ses genoux. Sa femme semblait éreintée.
"Salut, B'Elanna", l'accueillit-il gentiment. "Comment va notre bébé ?"
"Elle va bien." Si la fatigue extrême n'avait pas été visible dans la posture de B'Elanna, sa voix aurait levé tous doutes. Elle n'avait plus aucune énergie, aucune modulation. "Je suis contente que tu sois revenu, il faut que je reparte au boulot."
"As-tu pensé que tu t'impliquais peut-être trop sur ce nouveau projet ?" demanda Tom. "Il y a des moments où tu dois laisser ton équipe se débrouiller toute seule et te donner un peu de temps pour te reposer."
"Je sais, je sais", lui répondit B'Elanna. "Vraiment. Mais pas cette fois."
"Pourquoi pas ?"
"Je n'ai pas vraiment le temps de m'expliquer pour l'instant. Il faut juste que le boulot soit fait. Tu ne peux pas simplement me faire confiance ?"
Tom soupira. "Je crois que si. Mais je n'aime pas cette idée."
"Je sais. Je n'aime pas ça non plus", admit B'Elanna. "Mais cette fois, ça ne peut pas être fait autrement. Je déteste être loin de Miral et je ne pense pas qu'elle aime ça non plus."
B'Elanna avait un petit sourire sur les lèvres en disant cela, et Tom pensait qu'elle avait quelque chose à ajouter sur ce sujet. Il n'eut pas longtemps à attendre avant qu'elle ne s'explique.
"Ce matin, elle a gardé la porte fermée devant moi alors que j'essayais de partir travailler. Elle était plutôt mignonne dans sa façon de faire, d'ailleurs." L'ombre du sourire sur le visage de B'Elanna était le seul signe de sa fierté envers les pouvoirs de sa fille.
"Notre fille a assurément un certain sens de l'humour", blagua Tom. Pourtant, son commentaire provoqua à nouveau une ombre d'angoisse sur le visage de sa femme.
"T'es-tu jamais posé la question de savoir ce qu'on ferait si un jour elle décidait de faire quelque chose d'un peu plus dangereux que de juste garder une porte fermée ?"
"Bien sûr que je me le suis demandé", admit Tom. "Mais j'espère qu'elle réalise ce qu'elle ne doit pas faire. Elle montre déjà des signes d'une grande intelligence, je pense que nous ne pouvons qu'espérer qu'elle saura où sont les limites à ne pas dépasser."
"Quoi qu'elle puisse faire, elle n'a toujours qu'un an", fit remarquer B'Elanna.
"Je sais. J'espère juste qu'elle n'aura pas de problème. C'est ce dont j'essaye de me persuader. Ne t'inquiète pas pour elle pendant ton service ce soir. Je vais rester avec elle."
"Je sais que tu vas être là."
B'Elanna se tourna vers la porte, mais une fois de plus, la porte refusa de s'ouvrir pour elle. Elle ressentait une douleur profonde en elle quand elle se retourna pour regarder sa fille, mais fut interrompue dans ses pensées par une voix de l'intercom.
"Mes excuses, B'Elanna. Ce n'était pas le fait de votre fille, mais de moi. Je crois que Tom veut passer une soirée en compagnie de sa fille, alors je vais vous laisser sortir pour que vous puissiez aller travailler. Je voulais juste vous faire savoir que j'ai hâte de faire les premiers tests d'adaptations de la séquence de séparation."
"Merci pour cela", répondit B'Elanna, frustrée de ces actions. "Mais allez-vous donc me laisser sortir, maintenant ?"
Les portes s'ouvrirent alors devant B'Elanna plus vite qu'elle ne put finir sa phrase. Derrière elle, Tom lança un regard vers Miral qui commençait à pleurnicher dans ses bras. Il essaya de ne pas montrer trop la scène à B'Elanna, mais lui aussi était inquiet. Plus qu'il ne voulait bien se l'admettre à lui-même.
 
***
 
"D'accord, tout le monde", annonça B'Elanna. "Dans cette simulation, nous allons utiliser les tuyères de la soucoupe pour lui permettre de s'éloigner rapidement du reste du vaisseau. Démarrons l'expérience."
B'Elanna, Harry et Seven rejoignirent leurs stations respectives dans la simulation holographique de l'ingénierie qui allait leur servir de base de travail pour ce premier test. Personne ne disait un mot tandis que la simulation avançait, tous étant concentrés sur les instruments devant eux. Pour un observateur extérieur, tout aurait semblé tourner comme une horloge, jusqu'à ce que le silence soit rompu par deux mots.
"Bon Dieu !"
"B'Elanna ?" demanda Harry.
"Ca n'est toujours pas assez rapide", expliqua le Chef Ingénieur. "Si nous voulons effectuer la séparation au beau milieu d'une bataille, nous devrons encore raccourcir la durée de séparation d'au moins cinq autres secondes."
"Est-ce que nous pourrions dériver un peu plus de puissance vers les tuyères de la soucoupe ?"
"Il n'y a plus d'autre possibilité sûre pour dériver de la puissance. Nous allons devoir repenser notre approche."
"Je suis certain que nous arriverons à trouver un moyen, B'Elanna. Cela va juste nous nécessiter du temps et de la patience."
"Merci pour cette remarque astucieuse, Seven", répliqua sèchement B'Elanna. Toute possibilité de réponse de l'ancienne Borg fut coupée court par l'arrivée du Capitaine.
"Comment ça se passe ?" demanda Janeway.
"Nous n'avons eu aucun problème dans l'utilisation des tuyères pour aider à la séparation", rapporta B'Elanna. "Dans ce sens, les choses se sont déroulées exactement comme prévues."
"Mais ?"
"Mais ce n'est toujours pas assez rapide. Nous allons devoir changer de direction et penser à d'autres solutions avant de pouvoir refaire d'autres simulations."
"Compris. Combien de temps faudra-t-il après une simulation réussie pour adopter le nouveau protocole au Voyager lui-même ?"
"Cela devrait être suffisamment simple pour pouvoir installer les équipements nécessaires dès que les simulations seront couronnées de succès", lui assura B'Elanna. "Le travail le plus dur réside dans les simulations. Une fois que nous aurons réussi à réduire la durée du processus ici, transférer la méthode dans les systèmes réels ne devrait pas poser de problème."
"Sauf difficulté inattendue, bien sûr", ajouta Janeway avec une grimace.
"Bien sûr, Capitaine. Je vais continuer d'essayer d'imaginer un moyen d'accélérer tout cela. J'aurais juste voulu que cela marche." La frustration de l'ingénieur était évidente aux yeux de son Capitaine, mais cette dernière se retint de faire des commentaires.
"Je suis sûre que vous trouverez la solution, B'Elanna. J'ai toute confiance en vous."
Sur ce, elle se retourna et les laissa dans le holodeck à reprendre leurs réflexions sur ce puzzle.
 
***
 
Tom passa de l'enfant dans ses bras aux œufs dans sa poêle à frire, puis de nouveau à l'enfant, avant de jeter un coup d'œil derrière lui vers la chambre où B'Elanna devait encore théoriquement dormir. Une fois certain qu'il n'y avait toujours aucun signe de mouvement de sa femme, il parla à sa fille dans un murmure.
"Allez, Miral. Retourne les œufs. On s'est entraîné et tu y es presque arrivé la dernière fois. Je sais que tu peux y arriver."
Il reporta alors son attention sur les œufs en question et attendit. Puis, d'un seul coup, ils se retournèrent parfaitement et retombèrent en un seul morceau. Elle l'avait fait.
"Et bien, qui est une bonne fille ? Qui est la fille favorite à son papa ?"
"Qu'a-t-elle encore fait ?" La question de B'Elanna prit Tom par surprise, lui faisant relâcher un peu sa petite fille dans ses bras quelques instants, bien que pas assez longtemps pour la laisser tomber sur le sol.
"Huummm..."
Quand B'Elanna s'approcha, elle vit les œufs dans la poêle et se dit qu'il valait peut-être mieux ne pas demander ce qui se passait. Tom le lui dirait lorsqu'il serait prêt, et de toute manière, elle était trop fatiguée pour lui tirer les vers du nez. Malgré son manque d'énergie, elle tendit les bras vers Miral et Tom lui passa sans poser de question.
"B'Elanna, peut-être devrais-tu prendre quelques heures de repos. Tu as l'air abattue."
"Je suis peut-être fatiguée, mais je suis toujours assez en forme pour aller travailler", répondit-elle sèchement. Tom comprit qu'il n'y avait pas que sa fatigue qui causait cette mauvaise humeur.
"Tu n'as pas besoin de prendre cette attitude. Je sais que tu veux passer plus de temps avec Miral, comme moi, mais ce n'est pas moi qui travaille deux fois mon temps normal pour trouver en plus du temps pour travailler sur le dernier projet en date."
"Tu n'es pas juste. Si nous voulons nous en sortir mieux la prochaine fois que nous rencontrerons un vaisseau Sernaix, ces modifications sont la meilleure chance qui nous ait été donné d'avoir. C'est important de pouvoir la rendre opérationnelle le plus vite possible."
En dépit de ses inquiétudes envers elle, Tom savait que B'Elanna avait raison. Ce qu'elle était en train de faire était important. Incertain de ce qu'il pourrait bien lui dire de plus, il décida de laisser tomber le sujet. Ou au moins après un dernier essai.
"Les œufs sont pour toi. Régales toi. La baby-sitter est en route. Je ne sais pas vraiment qui va avoir le plaisir de remplir ce rôle aujourd'hui, mais je suis sûr qu'elle apprécierait bien une journée de repos. Tu as encore le temps de changer d'avis pour ce qui est d'aller travailler."
Il ne resta pas assez longtemps pour découvrir ce qu'elle avait décidé de faire, imaginant qu'il y avait plus de chances pour qu'elle décide de s'arrêter un moment de travailler si elle prenait la décision elle-même. Derrière lui, B'Elanna déciderait peut-être qu'elle pourrait prendre une heure ou deux avec sa fille, ou attendrait de voir qui se présenterait pour prendre ou non sinon la journée, ou tout du moins une heure, pour passer un peu de temps avec sa fille.
 
***
 
Tom avait à peine passé la porte qu'il s'était cogné dans Chakotay, qui avait quelque chose à fourrure dans les bras. Quand il recula, il réalisa que la petite boule de poils était le chien du Capitaine.
"Bonjour, Chakotay", souhaita-t-il à son supérieur. "Où allez-vous donc avec Amélia ?"
"A l'infirmerie", répondit Chakotay. "La petite terreur a saccagé les quartiers du Capitaine la nuit dernière, et elle m'a demandé de m'assurer qu'Amélia n'avait rien mangé qui puisse lui faire du mal."
"Ah", acquiesça Tom, hochant la tête. "Une sorte de contrôle de dommages."
"Oui", répondit Chakotay, hochant à son tour la tête. Ils se tenaient tous deux immobiles, se regardant et regardant le chien, avant que Tom ne brise finalement le silence.
"Et bien, il faut que j'aille sur la passerelle."
Chakotay hocha la tête une fois de plus et s'éloigna dans la direction opposée à celle du pilote du Voyager.
Tom ferma les yeux juste après que les portes de l'ascenseur derrière lui, profitant de ce court moment avant que son service ne commence. Seulement, une fois de plus, ses pensées solitaires furent interrompues par la présence quasi-permanente d'Oz.
"Il faut vraiment qu'ils arrêtent ce petit jeu. Ils veulent tous les deux la même chose, mais l'un comme l'autre, ils sont trop obstinés pour l'admettre."
Soupirant, Tom acquiesça. "Au moins, ils sont ensemble, maintenant. Il leur a fallu des années pour que ça arrive."
"Si longtemps ?"
"Ouais, beaucoup trop longtemps. Mais je pense que Chakotay va avoir besoin d'ici peu de parler de leurs arrangements de logement, au moins pour me soulager, moi. Je ne suis pas certain de vouloir revivre encore beaucoup plus de rencontres matinales comme celle-ci dans les couloirs."
"Peut-être devrais-je en parler au Commandeur", suggéra Oz.
"Pourquoi pas ?" fit Tom en guise de réponse alors qu'il quittait l'ascenseur. Après tout, tout valait le coup d'être essayé. En silence, il souhaita à l'Esprit de Vaisseau la meilleure chance du monde.
 
***
 
"Café. Noir."
L'ordre fut suivi du doux bourdonnement du réplicateur et de l'apparition d'un verre de jus de prune. Pas exactement ce que Catherine avait en tête.
"Ordinateur. Recyclage. Essayons encore. Café. Noir."
Une nouvelle fois, le réplicateur bourdonna et une nouvelle fois, pas une seule goutte de café ne vint. Cette fois ci, une tasse fumante de thé Earl Grey apparut sur le plateau. Catherine essaya de ne pas hurler de frustration, tout en se demandant s'il était possible que les réplicateurs aient des tendances diaboliques. Il devait y avoir un rapport à ce sujet quelque part, il y en avait virtuellement sur tout ce qui pouvait exister. Avec un sentiment grandissant de frustration, elle recycla également cette tasse et réessaya. Avec plus de force, cette fois, comme si le réplicateur pouvait comprendre son irritation et arrêter de jouer avec ses nerfs.
"Café. Noir. Je veux un café noir, chaud."
Elle résista à la tentation de croiser les doigts et fixa des yeux la tasse en train de se matérialiser. C'était à peu près la même couleur, cela au moins était correct. Mais l'odeur était loin d'être celle de son irrésistible paradis à la caféine.
Devant elle se trouvait une tasse de jus de viande.
"Quand je mettrais la main sur celui qui a fait cela..." Janeway avait parlé tout haut. Elle fut quelque peu surprise quand elle reçut une réponse du système de communications.
"Vous m'avez appelé ?" La voix d'Oz était reconnaissable entre toutes. Malheureusement.
"C'est vous, le responsable." C'était plus une déclaration qu'une question. La réponse fut simple.
"Oui."
"Réparez ça. Maintenant."
"Capitaine, vous devriez vraiment diminuer votre dose de café, ce n'est pas une bonne habitude à avoir. Je vous ai juste offert quelques alternatives, dans l'espoir que vous trouverez quelque chose que vous n'avez jamais eu l'occasion de découvrir et d'apprécier."
"Vous pensez que j'apprécierai voir du jus de viande ?" demanda Catherine, incrédule.
"Et bien, peut-être ce choix-là était plus une blague", admit Oz d'un air coupable.
"Je ne veux pas de vos alternatives, je veux du café. Du café noir. Maintenant."
"D'accord, d'accord, si vous insistez. Comme vous le voudrez."
Devant elle se matérialisa finalement une parfaite tasse de café noir. Catherine prit un moment privilégié pour en déguster l'arôme. Un moment trop court, car Oz l'interrompait déjà à nouveau.
"Votre Premier Officier a raison quand il dit que vous buvez trop de café, cela n'est vraiment pas bon pour vous."
"Chakotay a tendance à me protéger, probablement trop. Mais je suis la seule à choisir ce que je bois, et j'aime le café."
"Vous savez, cette habitude du café n'est pas la seule chose sur laquelle le grand garçon ait raison. Il fait vraiment des efforts dans vos discussions que vous avez à propos de vos... euh... arrangements de logement."
Catherine fronça les sourcils. "Cela ne vous regarde en rien."
"Si vous étiez des membres du Royaume des Sernaix, vous..."
"Arrêtez tout de suite !" l'interrompit Catherine. "Je ne veux vraiment pas savoir ce qui arriverait si nous étions Sernaix. Nous ne le sommes pas. Faites vous à cette idée."
"Ce que j'essaye de vous dire, c'est que vous devriez m'écouter, vous et Chakotay. Cela pourrait donner les meilleurs résultats."
Oz laissa ses dernières paroles résonner dans la pièce et laissa Janeway avec son café. Il était sûr qu'en la laissant seule, elle comprendrait qu'elle avait beaucoup à y penser.
 
***
 
Le Docteur regarda d'un air furieux l'animal devant lui, mais Amélia le regarda fixement avec la même intensité. S'il n'en avait pas su autant, il aurait pu jurer que le chien avait pris les habitudes de sa propriétaire. Son regard fixe était presque parfait et son désir de ne pas être examinée rivalisait certainement avec celui du Capitaine. Le Docteur avait essayé d'examiner le chien, mais il n'obtenait absolument aucune coopération. Elle refusait de bouger d'un pouce. Elle restait fermement assise, le regardant fixement.
Et du coup, le Docteur se retrouvait maintenant à la fixer des yeux en retour. Ils restèrent tous les deux dans cette position pendant un certain temps. Ni l'un ni l'autre ne bougèrent quand Tuvok entra dans la pièce en soutenant son bras gauche, protégeant une brûlure qu'il avait reçue pendant son inspection des cellules, le jour précédent. Cela s'était empiré durant la nuit et le Vulcain avait finalement décidé que son bras nécessitait une attention particulière.
Cependant, Tuvok trouva que la douleur de son bras était moins forte que la curiosité de la scène qui se déroulait devant lui. Il resta sans bouger pendant un moment à les observer sans qu'aucun des deux sujets devant lui ne bouge d'un millimètre. Un match d'endurance de regards fixés, à défaut d'autre définition, entre un chien et un hologramme. Curieux.
Comprenant qu'aucun des deux n'allait bouger sans intervention extérieure, Tuvok décida qu'il était de son devoir d'intervenir.
"Peut-être portez-vous trop d'attention à ce chien", suggéra-t-il au Docteur.
"C'est ridicule. Je suis sûr que ce chien sait comme son comportement est irritant, et pourtant il refuse d'obéir à mes requêtes ! C'est assez frustrant, et j'ai d'autres patients !"
"Je suggérerais que vous vous calmiez, Docteur."
Sans avertissement, une troisième voix s'immisça dans la conversation.
"J'ai appris quelques nouveaux trucs à Amélia."
Oz.
Ni le Docteur ni Tuvok ne semblaient approuver cette déclaration. Le regard furieux du Docteur se changea en un froncement de sourcils et Tuvok prit l'allure d'un Vulcain gravement dérangé. Ce qui voulait dire qu'il levait un sourcil.
Amélia, d'un autre côté, s'anima au son de la voix d'Oz. Elle cessa de fixer des yeux le Docteur et sauta du lit médical sur le sol. Elle s'enfuit alors à toute vitesse en direction des portes, les grattant parce qu'elles ne s'étaient pas ouvertes à son approche. Il fallut un moment à Tuvok et au Docteur pour qu'ils se mettent à réagir.
"Peut-être devrais-je ramener Amélia à sa propriétaire", suggéra Tuvok.
Vexé, le Docteur répondit, "Je vous en prie." Il se sentait dupé. Non seulement il n'avait pas réussi à examiner l'animal, mais en plus, elle semblait n'avoir aucun problème du tout à première vue. La dernière demi-heure avait été une totale perte de son précieux temps. Quelque chose lui disait que la responsabilité de l'incident retombait intégralement sur les épaules d'Oz. Il allait falloir qu'il parle au Capitaine.
 
***
 
Chakotay était plutôt distrait en entrant dans l'ascenseur et en commandant la passerelle. Il avait de nouveau essayé de parler à Catherine de leurs arrangements de logement ce matin, mais elle l'avait envoyé promener une fois de plus, prétextant qu'elle devait se préparer pour le travail et lui demandant de prendre soin d'Amélia. Le chien avait semblé plutôt faible depuis ses exactions de la nuit précédente et il s'était retrouvé obligé de se conformer à la requête de Catherine.
Comme s'il avait lu dans les pensées de Chakotay, Oz intervint par le système de communications. "Je pense qu'il est temps que vous remettiez cette femme à sa place."
Chakotay laissa s'échapper un rire étranglé, mais sa réponse fut plus réservée.
"Oz, quoi que vous ayez à dire sur le sujet, je ne veux pas en entendre un seul mot."
"Mais Chakotay, vous et moi savons tous les deux que cela vous simplifierait beaucoup la vie à tous deux si vous emménagiez simplement dans ses quartiers. Ce n'est pas comme s'il n'y avait pas assez de place là-bas, et..."
"Ordinateur, coupe le son du système de communications dans cet ascenseur."
Pendant un moment, le silence régna et Chakotay se sentit totalement soulagé quand les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et qu'il sortit sur la passerelle. Mais alors, à son horreur, la voix d'Oz commença à sortir de son communicateur.
"... Je sais qu'Amélia vous aime bien, alors ça ne peut pas causer de problème. Après tout, c'est d'abord vous qui avez donné le chien au Capitaine..."
Tandis qu'Oz continuait de parler en détail de la relation de Chakotay avec Catherine, avec des digressions occasionnelles sur les relations entre Sernaix, tous les yeux de la passerelle suivaient le Premier Officier dans sa marche silencieuse vers les consoles tactiques et le virent retirer quelque chose du petit compartiment de rangement situé sous la console. Une fois qu'il se fut relevé, ils virent clairement qu'il tenait un phaseur dans sa main.
Chakotay avança alors jusqu'au centre de la passerelle, la voix d'Oz continuant de sortir sans s'arrêter de son communicateur. Puis lentement mais délibérément, Chakotay retira son communicateur et le posa sur le sol. A l'amusement de tout le monde, il leva son arme, visa et fit feu, frappant la cible du premier coup. La passerelle devint toute silencieuse, attendant de voir ce qui allait se passer ensuite, jusqu'à ce qu'une petite voix sorte à nouveau du système de communications.
"Je suppose que cela signifie que je devrais me taire, maintenant."
Chakotay ne répondit pas et personne d'autre n'osa répondre à sa place. Au lieu de cela, le Premier Officier reposa le phaseur sur la console entre son fauteuil et celui du Capitaine, puis reporta son attention sur Tom.
"Monsieur Paris, savez-vous si le Capitaine est dans son bureau ?"
Toujours sans voix après ce dont il venait juste d'être témoin, Tom ne fut capable que de hocher la tête en guise de réponse et regarda avec intérêt Chakotay se diriger vers les portes du bureau, dans une attitude qui évoquait une sinistre détermination.
 
***
 
"Je ne peux tout simplement pas croire qu'elle ait fait cela !" se plaignit Oz, pour la énième fois. Son audience était complaisante, mais pas si surprise que cela de la récente tournure des événements. B'Elanna, avec Harry à ses côtés en cas de besoin, venait juste d'avoir eu le plaisir d'annoncer à Oz que son accès à l'ensemble du vaisseau avait été annulé jusqu'à nouvel ordre.
"Je suis désolé d'avoir causé de quelconques problèmes", continua Oz. "Mais j'essayais seulement d'aider ! Je pensais faire bien."
"C'est exact, Oz", lui confirma B'Elanna. "Et vous continuerez. C'est juste que certaines personnes doivent régler leurs problèmes par eux-mêmes. Tout le monde n'apprécie pas vos permanents conseils."
"Mais cet équipage pourrait certainement bénéficier de ma présence." Oz avait l'air sincèrement dérouté et même un peu vexé, ce qui aidait beaucoup B'Elanna à rester patiente.
"D'accord", reprit l'ingénieur. "Prenez ma situation, par exemple. J'ai du mal à faire le travail que j'ai à faire et en même temps à m'occuper de Miral, mais ça commence à s'améliorer. Et même si vous avez l'impression que vous pourriez essayer de m'aider dans cette affaire, la solution doit en fait venir de moi. Je dois trouver moi-même où placer l'équilibre et ce n'est véritablement que par mes tâtonnements et mes erreurs que je pourrais l'apprendre."
"Je crois que je peux comprendre cela", concéda Oz.
"Et de toute façon, ce n'est pas comme si vous aviez perdu votre chance de nous aider tous. Vous avez toujours un accès complet au département d'ingénierie et votre aide dans le projet actuel de séparation pourrait s'avérer précieuse.
"Mais comment puis-je allez plus loin ?"
"Par petits pas, Oz."
"B'Elanna ?"
"Elle veut dire que vous devez faire votre chemin pour gagner petit à petit la confiance du Capitaine", intervint Harry. "Vous continuez d'apprendre ce que c'est que d'être membre d'un équipage de Starfleet. Peut-être qu'une fois que vous aurez mieux saisi le principe des interactions humaines, le Capitaine Janeway vous donnera une autre chance."
"Par petits pas, vous dîtes ?"
"Oui, Oz."
"Je devrais progresser plus graduellement ?"
"Oui, vous pourriez même trouver cela plus amusant."
Oz réfléchit à cela un moment avant de répondre. "Vous savez, je pense que je pourrais me faire à cette idée."
Satisfaits de voir que pour l'instant, ils avaient fait leur boulot, B'Elanna et Harry se remirent au travail, laissant Oz réfléchir à sa nouvelle chance.
 
***
 
Tom n'arriva pas à croire sa malchance quand, une nouvelle fois, il rentra en collision avec quelque chose en sortant dans le couloir. Baissant la tête, il découvrit qu'il avait tapé dans une caisse posée sur le sol devant lui. Il semblait que quelqu'un était en train de 'changer de maison'.
Relevant la tête, il vit Chakotay qui approchait de lui en portant une autre caisse, identique en taille et en forme à celle qui avait si rudement retenu son attention.
"Vous refaites vos valises, à ce que je vois", dit Tom tandis que son Commandeur approchait, lui valant un regard furieux pour sa blague de mauvais goût. "Waouh, pas besoin de me regarder comme ça, c'était juste une blague."
"Et bien, gardez vos commentaires de ce genre pour un moment plus approprié", suggéra Chakotay.
Décidant qu'un changement de sujet était des plus recommandés, Tom reprit la parole. "Je suis heureux que vous ayez finalement réglé vos problèmes avec le Capitaine. Je suppose que c'est la raison de tout ceci."
"Oui", admit Chakotay. "Ca semble être le cas."
"Je peux vous aider, si vous le voulez", offrit Tom. "A porter une caisse, ou autre chose."
"Merci, Tom."
Chakotay tendit à Tom la caisse qu'il portait dans les bras avant de se pencher en avant pour ramasser celle qui était à ses pieds et tous les deux se dirigèrent vers les quartiers du Capitaine. Il semblait y avoir une personne au moins qui faisait un pas dans le bon sens.
 
***
 
Le Docteur marchait vers l'Ingénierie en regardant partout autour de lui. Ce n'était pas tous les jours qu'il se baladait dans cette partie du vaisseau dans l'ancien Voyager, et il n'avait pas tellement eu l'opportunité de la visiter sur cette nouvelle incarnation du célèbre vaisseau.
L'objet de son voyage, cette fois, était Oz. Le Docteur savait par expérience ce que cela faisait d'être confiné dans une petite partie du vaisseau. Peut-être avait-il quelque chose à offrir à l'Esprit de Vaisseau Sernaix qui rendrait ce moment plus supportable.
"Oz", appela-t-il. "Etes-vous là ?"
"Bien sûr que je suis là", entendit-il. "Ce n'est pas comme si je pouvais être ailleurs, vous vous souvenez ?"
"Bien sûr que je me souviens. C'est juste que... laissez tomber. Je me demandais juste comment vous vous sentiez."
"Enfermé", répondit honnêtement Oz. "Je ne pensais qu'à bien faire dans tout ce que j'ai entrepris et maintenant je me retrouve à nouveau confiné exclusivement dans cette partie du vaisseau. J'ai plutôt du mal à m'y faire."
"Croyez-le ou non, je pense que je comprends un peu ce que vous ressentez et je pensais que je pourrais peut-être vous aider. J'ai, après tout, passé une période de temps extrêmement longue confiné dans l'infirmerie du prédécesseur de ce vaisseau."
Oz n'était pas sûr de la façon dont il devait considérer les inquiétudes apparentes du Docteur. D'un côté, une partie de ce qu'il disait avait un sens. Il était peut-être l'un des rares à pouvoir réellement comprendre ce qu'il ressentait en cet instant. Mais d'un autre côté, le Docteur ne s'était jamais tellement inquiété de lui par le passé. Et donc, au lieu de continuer sur ce sujet, Oz effectua un léger changement de sujet.
"Docteur, il faut que je m'excuse de ce que j'ai fait avec Amélia. L'avoir fait vous fixer du regard aussi longtemps n'était vraiment pas nécessaire et aurait certainement ennuyé n'importe qui."
"Excuses acceptées. Encore que j'ai perdu un temps incroyable ce jour-là."
"En fait, si vous étiez vraiment sérieux à propos de m'aider, il y a une chose que vous pourriez faire."
"Qu'est-ce que c'est ?" La curiosité du Docteur était piquée.
"Parlez au Capitaine à propos de la mise en ligne du reste des émetteurs holographiques."
"Je ne suis même pas sûr que ce soit possible, étant donnée notre situation actuelle", répondit le Docteur.
"Moi non plus", admit tristement Oz. "Mais je vous serais des plus reconnaissants si vous pouviez juste essayer."
"Je verrai ce que je peux faire pour vous et je parlerai de cette idée au Capitaine dès que j'en aurai l'occasion. Est-ce que cela vous convient ?"
"Très bien, Docteur. Merci, cela compte beaucoup pour moi."
Sans une autre parole, le Docteur quitta Oz et traversa l'ingénierie, laissant derrière lui un être qui avait beaucoup à réfléchir. Par petits pas, avait dit B'Elanna. La question qu'Oz avait à l'esprit était simple : Jusqu'à quel point ces petits pas qu'il devait faire devaient être petits ?
 
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Ecrit par: LauraJo
version française: Laurent
Producteurs: SaRa, MaquisKat et Coral
Remerciements aux différents correcteurs: Lin & Reptile (version originale), Delphine (version française).
Remerciements spéciaux à Thinkey qui a fourni le résumé ayant servi de base à cet épisode. En espérant qu'il lui ait rendu justice.

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